Avant d’entrer dans le droit d’auteur, il faut d’abord passer par le droit de la propriété intellectuelle. Le droit de la propriété intellectuelle protège les intérêts et les avantages des créateurs. C’est l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), l’un des organismes de l’ONU qui gère les droits des auteurs sur leurs œuvres originales. Mais avant cela, il a fallu attendre deux conventions pour reconnaître l’importance de la propriété intellectuelle. Ces deux conventions sont : La convention de Paris pour la protection de la propriété intellectuelle (1883) et celle de Berne pour la protection des œuvres littéraires et artistiques de 1886. Toutes deux sont gérées par l’OMPI. La propriété intellectuelle se divise en deux grandes branches : la propriété industrielle et le droit d’auteur.
Nous nous concentrons davantage sur le droit d’auteur.Le droit d’auteur se définit comme l’ensemble des droits dont dispose un auteur sur ses œuvres originales. Il concerne les créations littéraires et artistiques. Le droit d’auteur donne naissance à deux grands systèmes : le copyright et le droit d’auteur proprement dit. Le concept de droit d’auteur connaît son heure de gloire avec l’invention de l’imprimerie par Johannes Gutenberg. Avant l’imprimerie, les œuvres littéraires et artistiques se transmettaient de façon orale, et les auteurs n’accordaient pas beaucoup d’importance à ceux ou celles qui utilisaient leurs créations.
La première législation qui accorde à l’auteur une jouissance pleine de son œuvre est le Statute of Anne du 10 avril 1770. Par la suite, d’autres législations ont été adoptées dans d’autres pays. En 1777, Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais crée la première société d’auteurs en France pour promouvoir les profits des auteurs. Toutes ces législations ont pour but de défendre les créations musicales, théâtrales, sculpturales, picturales, etc., des auteurs. Malgré des objectifs similaires, les législations peuvent varier dans la durée légale de protection des œuvres selon les pays. Pour certains pays, après la mort de l’auteur, ses œuvres sont protégées pendant 50 à 70 ans. Qu’en est-il pour Haïti ?
En Haïti, des lois visent à protéger les auteurs. Pourtant, bon nombre d’entre eux n’ont pas connaissance de ces lois. Il existe également en Haïti le Bureau Haïtien du Droit d’Auteur (BHDA), créé le 12 octobre 2005 par arrêté présidentiel et opérationnel le 03 janvier 2007. La première loi sur le droit d’auteur date de 1864. Le président Salomon a publié une deuxième loi en 1885, et en 1968, un décret a été promulgué. Les deux premières lois prévoyaient une durée de protection de 20 ans après la mort de l’auteur, mais le décret de 1968 a prolongé cette protection à 25 ans. En revanche, Haïti a rejoint la convention de Berne et a signé l’Accord sur les ADPIC. Ces organismes fixent de manière minimale la protection après la mort de l’auteur à 50 ans.
Les auteurs détiennent des droits exclusifs sur leurs œuvres, tels que celui de les reproduire, distribuer et adapter. Ces droits assurent aux créateurs le contrôle sur l’utilisation de leurs œuvres et la possibilité de bénéficier financièrement de leur travail. En général, la durée de protection des droits d’auteur est similaire dans de nombreux pays. Après le décès de l’auteur, ses œuvres sont généralement protégées pendant 50 à 70 ans. Cela signifie que même après le décès de l’auteur, ses héritiers ou les détenteurs de droits continuent à bénéficier des revenus générés par ses œuvres. La période après laquelle une œuvre entre dans le domaine public varie également. Dans certains pays, une œuvre entre dans le domaine public 50 ans après la mort de l’auteur, tandis que dans d’autres, cette période peut être de 70 ans ou plus. Cela signifie que les lecteurs et les créateurs peuvent accéder librement à ces œuvres pour les utiliser comme bon leur semble.
Les droits d’auteur sont une composante essentielle de la protection de la propriété intellectuelle. Lorsqu’ils ne sont pas respectés, des sanctions peuvent être imposées. Les contrevenants aux droits d’auteur peuvent être passibles d’amendes substantielles, qui varient en fonction de la gravité de l’infraction et de la législation en vigueur dans chaque pays. Ils ont également le droit d’engager des poursuites judiciaires contre les personnes ou les entités qui enfreignent leurs droits, ce qui peut entraîner des frais de justice, des dommages-intérêts et d’autres sanctions. D’un autre côté, dans certains cas, les tribunaux peuvent ordonner la confiscation des biens utilisés pour commettre l’infraction aux droits d’auteur, tels que des équipements informatiques ou des supports de stockage. Les autorités compétentes ont le pouvoir de retirer le matériel contrefait du marché, qu’il s’agisse de copies physiques ou numériques. De plus, être reconnu coupable de violation des droits d’auteur peut entraîner une perte de réputation pour les individus et les entreprises.
- Equipe de communication de l’association VILAJLA
- Xaviera Raphaëlla Elie
- Hasner Luc Arthur Gelin
- Design Nesmy Pierre Louis